Dominante Plutonienne : Passion, Désir & Pouvoir

Comment savoir si vous avez une dominante Plutonienne ?

Pour savoir si vous avez Pluton dominant dans votre thème natal, observez la position et les placements de Pluton.

Vous avez une dominante Plutonienne quand vous avez :

• Pluton à moins de 5° d’un des angles de votre carte natale (Ascendant, Fond du Ciel, Descendant, Milieu du Ciel) que ce soit avant ou après l’angle (plus l’orbe est serrée, mieux c’est) ;
• des contacts entre Pluton et les planètes personnelles (Soleil, Lune, Mercure, Vénus, Mars), surtout les aspects de conjonction, carré et opposition, mais les sextiles, trigones et aspects mineurs ont aussi une influence ;
• ou une forte influence du Scorpion ou de la maison 8 dans votre thème natal (venant généralement plutôt en renfort d’un Pluton déjà bien positionné).

Qu’est-ce qui caractérise une dominante Plutonienne / un Plutonien ?

La planète Pluton est un sacré morceau. Entrons pour comprendre dans l’énergie Plutonienne.

Pluton est désir.

Le désir qu’on n’ose pas s’avouer, celui qui nous prend aux tripes. Désir de prolonger le plaisir, de posséder, de s’attacher.

Désir de survivre.

Désir d’accéder à l’intimité et à la vulnérabilité de l’autre, pour s’en nourrir.

Désir d’absolu et de toucher au cœur irréductible, invisible et spirituel de l’être, au-delà de la matière.

De pénétrer la sphère énergétique de la relation pour comprendre les mystères de la vie, prendre le pouvoir ou atteindre, dans la fusion de la jouissance, même fugace, une forme d’éternité.

Énigmatique, secret, Pluton est attiré par les profondeurs, par l’invisible, par ce qui n’est pas dit.

Le Plutonien a une pulsion de vie autant qu’une fascination, et une peur, vis-à-vis de la mort.

Il sent profondément ce qui est chaud, vivant, excitant, susceptible de le maintenir en vie, comme ce qui est pourri, rouillé, exsangue, et dont il se débarrassera pour survivre.

Pour revenir à la vie.

Il veut du vrai, du brut, il est prêt à creuser sous les masques et les faux-semblants, dans les entrailles de la psyché humaine, pour décaper, cisailler, arracher, ce qui est obsolète par rapport à l’essence ou à l’évolution de la personne, de la relation, ou de la situation.

Mais, maître du déguisement, des masques et des écrans de fumée, le porteur d’une dominante Plutonienne peut lui-même se draper dans l’illusion et le déni.

Là où Mars veut de l’action et agit sur une impulsion avec une relative innocence, Pluton est dans la compulsion.

Dans l’obsession.

Celle de la vérité de l’âme.

C’est parfois le punk ou le radical, qui ne s’encombre pas de bien-pensance et de bonnes manières, encore moins de morale.

Il leur crache à la figure.

Il va sous la surface pour creuser les désirs inavouables, les passions fatales, les fantasmes de possession, les tabous familiaux, les pulsions sexuelles, les passages à l’acte illégaux, les envies radicales de meurtre.

Il ressent avec ses tripes le désir qui s’éteint, celui qui se prolonge en-dehors du lit conjugal, le corps vieillissant qu’on n’ose plus regarder, les mensonges aux enfants, la façade d’une vie professionnelle sans passion, l’envie d’un statut ou d’une situation sociale, la honte et l’humiliation derrière le sourire de façade, qu’on enfouit sous l’oreiller, avec des antidépresseurs.

Les soirées à descendre le Chardonnay.

L’infidélité à ses rêves.

Pluton est passionné par les questions de pouvoir : qui le possède, qui le subit, qui en abuse.

Il va dans les bas-fonds, là où ça sent la sueur, la clope et le sexe, là où ça vibre des émotions les plus difficiles à évoquer, celles qui nous rappellent notre fragilité.

Notre humanité.

La rage, la jalousie, la haine, la passion, l’angoisse.

La peur fondamentale de mourir.

Le besoin de pouvoir et de contrôle.

La compulsion de vérité de la dominante Plutonienne

Le Plutonien dominant, lorsqu’il n’est pas envahi par la peur et la paranoïa, possède une vision perçante, aiguë, incroyablement pointue et perspicace.

Une vision parfois cruelle et nihiliste.

Parfois profonde et passionnée.

Toujours engagée.

Il voit derrière les façades, dans l’obscurité.

Il pénètre, de façon extrêmement profonde, comme un scalpel d’une précision chirurgicale (Pluton est souvent valorisé chez les chirurgiens).

En contact avec des planètes personnelles, Pluton entre au cœur de l’identité (Soleil), de l’intellect (Mercure), du désir (Mars), des émotions (Lune), des valeurs (Vénus), de ma place dans le monde (Jupiter), de mes fondations (Saturne).

Quand le porteur d’une dominante Plutonienne jette son dévolu sur quelqu’un ou quelque chose, il sort ses tentacules pour séduire irrésistiblement l’objet de son désir.

Vous ne verrez pas Pluton se repaître d’herbe fraîche.

C’est un prédateur.

Il veut de la matière vivante, tremblante, du sang et des émotions (métaphoriquement, évidemment…)

Sa façon d’agir est réfléchie, davantage que Mars, et ses intentions cachées. Il est contenu, réservé, et beaucoup plus sélectif dans ses poursuites.

Il ne donne pas sa confiance facilement, préférant rester en retrait pour mieux observer, scruter, et analyser, longuement, la nécessité d’y aller.

Car il n’y va pas seulement pour obtenir quelque chose, il y va pour détruire et reconstruire, pour mourir et renaître.

Au-delà du désir, Pluton veut l’absorption complète, pour (se) transformer.

Il mesure les enjeux, et va longuement sentir la peur au fond du ventre.

Il s’approche doucement, puis recule pour élargir son champ de vision.

C’est la danse attraction / répulsion propre à Pluton.

A la manière de l’Aigle Royal qui tournoie longuement au-dessus de sa proie, avec sa vision huit fois plus puissante que celle de l’homme.

Puis, une fois repérée, il fond sur elle, inexorablement, à pleine vitesse, pour lui enfoncer ses serres dans la chair.

S’il décide de poursuivre, rien ne l’arrête et il n’y a pas de retour en arrière. Il intervient quand l’autre s’y attend le moins, de façon rapide, silencieuse.

Il détruit tout sur son passage : les obstacles, les conventions, les personnes en travers du chemin.

Quoi qu’il en coûte.

Car Pluton n’a pas toujours en tête les conséquences. Ou plutôt, la nécessité intérieure rend les conséquences négligeables.

Au mieux, il enlèvera la tumeur.

Au pire, il détruira le cœur et les organes.

Il gèrera ensuite les conséquences et la reconstruction.

Derrière la violence, la compulsion de Pluton vise à nettoyer, guérir, soigner, se transformer.

Trouver la lumière. 

Fusionner dans l’amour.

Toucher à son essence, à la part de vrai en lui.

Et devenir meilleur dans le processus.

La dominante Plutonienne en positif et en négatif

Là où se trouve Pluton dans votre thème natal, en synastrie ou en composite (voir l’article sur les relations plutoniennes), se trouve votre recherche de vérité, la compulsion de votre âme.

En positif, c’est votre baguette magique, souvent inconsciente.

Le plus grand des pouvoirs étant celui que vous avez sur vous-même, dans la création de votre vie, dans la conscience de vos choix.

Un Plutonien bien orienté est spirituel, perçant, et guidé.

Il manipule les énergies pour guérir et transformer.

En négatif, il reste coincé dans le caniveau émotionnel des autres.

Un Pluton mal géré a l’esprit de revanche et une paranoïa avancée. Il se sert sur la bête, sans donner. Il manipule et marche sur des têtes pour s’élever.

Il vit dans l’illusion de sa grandeur, de son immortalité.

Pluton est une planète puissante.

Celle des extrêmes.

Comprendre et maîtriser son énergie peut prendre du temps.

Mais quand vous devenez le maître de vos désirs plutôt que leur esclave, vous avez le pouvoir sur votre destinée, et la magie Plutonienne pour vous appuyer. 

Le jeu en vaut largement la chandelle.

A lire : Les relations plutoniennes, le rôle de Pluton en synastrie